Marsatac 2017 report : la FF, Die Antwoord, The Blaze, MGK, Vald, Bon Gamin…
Cette année encore et pour la 19ème fois, l’édition du festival Marsatac se tenait à Marseille. Mais 2017 était aussi synonyme de changements, de date tout d’abord puisqu’il se tenait le 23 et 24 juin puis de lieu. En effet, Marsatac investissait les trois salles du Parc Chanot. Une pure ambiance de mélomanes régnait donc au côté l’énorme structure architecturale qu’est le vélodrome, sur lequel flottait le logo rougeoyant de Marsatac.
Friday : une programmation à la hauteur de nos espérances
On ne va pas vous mentir, le festival a mit la barre très haute musicalement parlant et c’est le moins que l’on puisse dire. Arrivés le vendredi soir à 21h20 à la fin de la prestation de Demi-Portion, nous nous mordons les doigts d’avoir manqué le show de Princess Nokia. Nous commençons donc la soirée avec les mythiques membres du groupe House Of Pain, qui nous ont fait jumper aussi aisément qu’ils auraient pu le faire en 1992 quand leur tube Jump Around envahissait les ondes.
Au même moment, The Blaze s’accaparait le Palais Phocéen avec une technicité déroutante. Scénographiquement d’abord, les deux cousins qui jouaient face à face se sont entourés d’écrans pour nous plonger dans un univers quasi cinématographique. Rien d’étonnant pour le duo qui a remporté le Film Craft Grand Prix à Cannes pour le clip de Territory. Musicalement ensuite, Guillaume et Jonathan Alric ont le sens du plaisir et du partage.
Le grand moment du vendredi est ensuite arrivé à 23h lorsque la Fonky Family a fait son entrée dans l’antre du Grand Palais. Dix ans après la sortie de leur dernier album, les pionniers du rap français se sont reformés à domicile pour un concert historique. Aucune déception si ce n’est les 54 degrés qui étouffaient l’immense hangar pendant 1h30. Dans l’ombre de la FF, le rappeur le plus rock de Cleveland, MGK, et ses musiciens (on hésiterait même à dire magiciens) commençaient un show détonnant. La soirée du vendredi s’est ensuite terminée pour nous sur l’envoutant live de Nicolas Jaar, qui, avec son clavier, sa voix et son saxophone, nous a emmené quelque part entre Saturne et Jupiter comme il sait si bien le faire.
Saturday : big night fever
Les punkettes Nova Twins ont ambiancé le Grand Palais à grands coups de guitares électriques pour laisser la place au roi du troll rap en France : le bien nommé Vald. C’est en effet devant une salle comble que le rappeur a joué pendant une bonne heure le meilleur de son EP NQNT2 et de son album Agartha. Côté Palais Phocéen, Prince Wally et ses acolytes de Big Budha Cheez ont également offert une belle performance intimiste tout comme Bon Gamin.
La suite, vous la connaissez, c’est bien évidemment les sud-africains Die Antwoord, certainement les artistes plus attendus de la soirée, qui ont enflammé la salle du Grand Palais. Yo-Landi et Ninja ont offert une heure et demie généreuse et délirante, où tous les plus gros titres se sont enchaînés. De Love Drug à Banana Brain en passant par les désormais cultes Baby’s on Fire, Fatty Boom Boom, Ugly Boy ou encore I Fink U Freeky. Outfits, chorégraphies, confettis, geysers de fumée, rien n’a manqué pour le show le plus mouvementé du festival. Le genre de concert que l’on conseille de voir au moins une fois dans sa vie.
Quand au moment le plus surprenant de la soirée, nous l’attribuons à la performance de l’Estonien déjanté Tommy Cash. Avec son jogging jaune Kappa et sa marinière courte extra large 100% vintage, le rappeur et ses titres dont le fameux Winaloto ont tout simplement transcendé la salle. Celui qui a commencé sa vie d’artiste en tant que danseur ose défendre un hip hop technique et décomplexé sur des prods qui sont non sans rappeler les excentriques raves party des pays de l’est.
La toute petite déception
Seule grande tristesse ? Le show des $UICIDEBOY$ qui manquait à l’appel. Selon nos sources, un problème de transport aurait malheureusement condamné ce concert très attendu malgré un passage prévu de 3h30 à 4h30.
Cela ne nous empêchera pourtant pas de revenir l’année prochaine pour fêter les 20 ans, qui si l’on en croit cette édition, s’annoncent démentiels !